Comment faire un bon storytelling en tant qu'entrepreneur

En tant qu’entrepreneur, parmi les nombreuses questions que l’on peut se poser dans le cadre de son développement commercial vient celle de se démarquer parmi la concurrence. Il est en effet très rare d’être tout seul sur son marché (si c’est le cas et que vous venez de vous lancer : méfiez-vous !).

Oui, peu de moyens parce que l’on est solopreneur ou/démarrant son activité, concurrence forte, le sujet de développer son business serait presque de l’ordre la mission impossible si le marketing ne venait pas à notre rescousse.

Ainsi, parmi les outils, heureusement mis à notre disposition, vient celui du storytelling, “art narratif” si l’on devait traduire en français, ou l’art de raconter des histoires.

Et nous allons ainsi voir à travers cet article comme le storytelling peut rendre de fiers services pour tout entrepreneur soucieux ou soucieuse de développer tout à la fois son réseau professionnel et sa clientèle.

C’est quoi le storytelling ?

Le sujet est le suivant : en tant qu’entrepreneur, nous avons souvent à pitcher notre activité. Au début, nous sommes en général mal à l’aise et c’est au bout de la énième fois que l’on finit par savoir présenter son activité sans trop d’hésitation.

Seulement au bout de la énième présentation, on finit par se demander pour quelles raisons, il n’y a pas beaucoup d’entrepreneurs qui viennent vous voir afin d’aller plus loin. L’angoisse n’est alors plus très loin.

Et le sujet peut être le même sur les réseaux sociaux.

Prenons par exemple la plateforme de réseau social professionnel Linkedin : on a joué le jeu de remplir sa fiche Linkedin puis d’aller publier des posts ou de commenter d’autres posts afin d’accroître sa visibilité et par la suite de constater des visites de son profil sans que rien malheureusement ne se passe.

De manière contre-intuitive, il ne s’agit pas ici d’être « vendeur » dans le sens d’exposer brillamment son offre. Ici le sujet est d’abord de créer une « connexion » puis de « susciter l’intérêt » de son audience. La vente, sauf cas très particuliers, ne venant que bien après.

Et c’est ici le storytelling, ou l’art de raconter des histoires, qui va entrer en scène.

Soyons clairs : le storytelling n’a pas attendu le marketing pour exister. Il existait bien avant. Voire même bien au-delà. Quasiment à la naissance de l’humanité.

En effet, à une époque où les moyens de communication modernes n’existaient pas, voire même l’écriture -nous sommes alors à l’époque de l’homme des cavernes- le seul moyen de transmission du savoir était par l’oral.

On commence à cet instant à percevoir alors l’importance de raconter des histoires.

Les histoires permettaient alors la diffusion du savoir, des connaissances mais aussi de la culture des peuples. Un très précieux outil en somme.

Avec un tel usage, notre rapport aux histoires a évolué. Même d’un point de vue physiologique. Ainsi, par exemple, nous sommes capables à travers un conte de comprendre voire de ressentir les émotions de l’orateur.

Une bonne histoire ne laisse pas insensible. Elle frappe les esprits et peut même, c’était un de ses objectifs, être retenu longtemps dans les mémoires.

Et c’est cette capacité de raconter des histoires que nous allons étudier car ses effets sur son audience sont plus qu’utiles pour tout solopreneur ou/et auto-entrepreneur qui souhaite développer son activité.

Nous sommes ici sur une arme de prospection passive massive si correctement utilisée.


Comment faire un bon storytelling ?

Quelle technique de storytelling préférez-vous ?
Montrer l’avant et après : 27%
Immerger le public dans l’histoire : 54%
Créer le suspense : 15%

Quand on observe les structures de narration parmi les histoires les plus captivantes, ces dernières ont souvent le même modèle ou structure :

  1. Une situation initiale.

  2. Un évènement déclencheur.

  3. L’apparition d’un objectif à atteindre.

  4. Une série de difficultés qui émergent dans la tentative d’atteindre cet objectif.

  5. Un dénouement final.

Voilà pour la structure -quasi- universelle.

Voyons maintenant celle-ci appliquée à un type de conte bien connu et ancré dans notre culture occidentale : le conte du prince charmant délivrant la princesse.

Ainsi nous aurions :

  1. La princesse vivant tranquillement dans son royaume

  2. Un féroce dragon déjouant la garde et kidnappant la princesse.

  3. Le prince d’un royaume voisin décide de délivrer la princesse

  4. Sur le chemin menant à l’antre du dragon : des pièges et des épreuves comme celles consistant à récupérer une arme comme une épée magique, un bouclier enchanté (ou ignifuge pour ceux et celles attachés aux détails), un destrier (pour éviter à notre héros d’arriver fatigué devant le dragon), etc.

  5. Le combat remporté par le prince sur le dragon et se concluant par la libération de la princesse.

Respecter cette structure, même si c’est un préalable, malheureusement, ne suffira pas à construire une histoire captivante.

Parmi les autres fondamentaux d’une bonne histoire commençons par le plus important : la difficulté à surmonter ou la hauteur du défi. Plus celle-ci sera importante, meilleure sera votre histoire.

Dans l’exemple ci-dessous, nous avons pris rien de moins qu’un dragon. Imaginez que cela eût été un simple ogre (je n’ai rien contre les ogres, je précise). Déjà, une partie de la tension retombe. Ou alors éventuellement, une armée d’ogres et tout de suite les choses redeviennent plus sérieuses.

Dans le cadre qui nous occupe, c’est-à-dire de construire votre propre storytelling : n’inventez rien.

Pour concevoir un défi digne de ce nom, nul besoin de trucages. Il vous suffit simplement de donner des détails pertinents sur la nature des difficultés rencontrées afin de pouvoir capter l’attention de votre auditoire.

Par exemple, quand je livre mon propre storytelling, nul dragon ou armée d’ogres (je vis en Île-de-France) mais simplement une déception amoureuse au moment de démarrer mon aventure entrepreneuriale. Comme les ruptures amoureuses sont plutôt bien partagées sur cette planète, je suis à près certain qu’au sein de mon audience, pour le moins une partie, va se sentir touchée.

Ce sujet de l’empathie me permet de faire une transition sur les autres fondamentaux d’un bon storytelling.

À savoir :

  • Des personnages susceptibles de créer de l’empathie (ici c’est moi ou vous).

  • Une tension (via le sujet à traiter les difficultés).

  • Le bon dosage des détails. Pas trop afin de ne pas ennuyer son auditoire et suffisamment pour maintenir en haleine.

  • Une bonne fin. Soit émouvante. Soit avec humour. Soit, dans un cadre plus commercial, avec un bon CTA ou « Call To Action ». C’est-à-dire pour ce dernier point, d’inviter votre audience à une action ; en général, cette action consiste à prendre contact avec vous.

Comme nous sommes dans une stratégie marketing, avant de commencer la rédaction de votre storytelling, vous devez mettre au clair :

  • La définition votre cible (ou persona). Pour vous aider sur ce sujet, cet article : “Ce que tout entrepreneur devrait savoir sur son client idéal

  • L’objectif de votre storytelling. Précision : au-delà de vous présenter, de vous demander ce que vous souhaitez apporter comme information, susciter quels types d’émotions et quelles actions vous souhaitez déclencher à travers votre storytelling.

Ce travail préalable fait, je vous invite alors à vous attaquer à la rédaction de votre storytelling.

Et ne vous contentez pas du premier jet !

Les meilleurs auteurs ont eu à réécrire plusieurs fois la même histoire afin d’arriver à une œuvre convenable à leurs yeux.

Dans le cas qui nous concerne, je vous invite à réécrire un minimum trois fois et entièrement votre storytelling avant de démarrer son utilisation.

Et ensuite, testez-le. Mais attention : évitez la complaisance (légitime) des proches. Pour cela, utilisez des questionnaires anonymes. Questionnez aussi les “testeurs” sur ce qu’ils ont retenu. Et de manière générale, soyez attentif aux critiques.


Quel est le but du storytelling ?

C’est ici que les choses deviennent magiques.

Quand vous tenez un bon storytelling, il devient pour ainsi dire un outil multifonction.

  1. Comme indiqué plus haut, en tout premier lieu, il vous permet de vous distinguer de la concurrence. Comme votre histoire est forcément unique, c’est déjà un premier élément de différenciation.

  2. Ensuite, toujours d’un point de vue marketing (voire commercial), il vous permet de répondre au fameux « why », nom d’une théorie mise au point par Simon Sinek. Elle part du principe que vous engagez davantage un prospect ou un client quand vous lui indiquez le pourquoi de votre activité. Dit autrement : en indiquant votre objectif profond, ou votre motivation première derrière votre projet (au-delà du fait de gagner votre vie), votre communication est ainsi de nature à inspirer confiance et susciter l’envie à votre audience.

  3. En dernier lieu : très utile pour les personnes manquant de confiance en elles : avec un bon storytelling, votre légitimité -si jamais cela devait être le cas- n’est plus questionnée. C’est pour cette raison que le ou plutôt votre storytelling doit bien s’articuler entre le moment présent où vous exercez votre activité avec celui qui a déclenché celui-ci. Pour le dire d’une autre manière : en expliquant votre parcours jusqu’à aujourd’hui, vous tuez dans l’œuf tout éventuel argument visant à questionner votre légitimité.


Quels usages pour votre storytelling ?

Une fois votre storytelling en poche : c’est simple, abusez-en !

Évènement de networking (de type réunions de réseau d’affaires), profil Linkedin, de Facebook ou encore celui de l’application de réseautage Shapr : il doit être présent partout. Et, cela va de soi, il doit être le même systématiquement.

Votre site web, si vous en avez un, doit également présenter votre histoire. En général, il est placé dans la rubrique à propos mais rien n’interdit que ce dernier soit positionné directement en home-page (page d’accueil en français).

Dans l’exercice oral : je vous prédis que les premières fois ne seront pas évidentes. En revanche, plus vous le répéterez, meilleur vous serez à chaque nouvelle présentation.


Comment faire un bon storytelling sur Linkedin ?

Le storytelling sur Linkedin est une technique qui consiste à utiliser le pouvoir des histoires pour capter l'attention, susciter l'émotion et convaincre votre audience sur le réseau social professionnel.

Que ce soit pour promouvoir votre marque personnelle, votre entreprise, vos produits ou vos services, le storytelling vous permet de vous différencier et de créer un lien avec vos lecteurs.

Voici quelques conseils pour faire un bon storytelling sur Linkedin :

  • Choisissez une histoire personnelle et authentique, qui illustre votre parcours, vos valeurs, vos réussites ou vos échecs. L'histoire doit être vraie et crédible, et refléter votre personnalité et votre ton¹².

  • Adaptez votre histoire à votre audience, en tenant compte de ses besoins, de ses problèmes, de ses aspirations ou de ses rêves. L'histoire doit être pertinente et intéressante pour vos lecteurs, et leur apporter une valeur ajoutée¹³.

  • Structurez votre histoire selon un schéma narratif classique, avec un début, un milieu et une fin. Le début doit accrocher l'attention du lecteur, le milieu doit développer le conflit ou le défi à relever, et la fin doit apporter une résolution ou une morale¹⁴.

  • Utilisez des éléments émotionnels, comme des anecdotes, des métaphores, des dialogues ou des citations. L'émotion permet de créer une connexion avec le lecteur, de stimuler son imagination et sa mémoire, et de renforcer votre message¹³.

  • Soignez la forme et le style de votre histoire, en utilisant un langage clair, simple et vivant. Évitez les fautes d'orthographe, les phrases trop longues ou trop complexes, les jargons ou les abréviations. Utilisez des paragraphes courts, des puces ou des emojis pour aérer votre texte²⁴.

En suivant ces conseils, vous pourrez faire un bon storytelling sur Linkedin et attirer l'attention de vos lecteurs. N'oubliez pas de terminer votre histoire par un appel à l'action, comme une question, une invitation à commenter ou à partager, ou un lien vers votre site web.

Ainsi, vous pourrez engager la conversation avec votre audience et renforcer votre relation avec elle. 😊.

Sources :

  • (1) Storytelling LinkedIn : pourquoi et comment l'appliquer - Inès Sivignon. https://bing.com/search?q=storytelling+sur+Linkedin.

  • (2) Comment utiliser le storytelling sur LinkedIn - Blog Swello. https://swello.com/fr/blog/storytelling-linkedin/.

  • (3) Storytelling LinkedIn : pourquoi et comment l'appliquer - Inès Sivignon. https://inessivignon.fr/storytelling-linkedin/.

  • (4) L'art de la prospection sur LinkedIn : Comment utiliser le storytelling .... https://fr.linkedin.com/pulse/lart-de-la-prospection-sur-linkedin-comment-utiliser-le-john-moetwil-.


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