5 conseils pour marier entrepreneuriat et vie de couple

Lancer un business, cela a été dit, demande une énergie de dingue. S’épanouir au sein de son couple, on le sait, n’est pas évident. Mais comment fait-on pour, sans mauvais jeu de mots, marier ces deux délicats sujets ? C’est ce que nous allons voir au sein de cet article.

Être entrepreneur·e est un travail qui dépasse de loin les horaires de bureau. Et il n’y a jamais vraiment de pause. Vous pouvez être avec des proches, à une séance de cinéma, etc, les moments conviviaux quels qu’ils soient, s’ils vous laissent à un moment de réflexion peuvent vous faire, très vite, revenir par la pensée à votre entreprise.

Avec un tel niveau d’engagement, l’on peut se demander comment une vie à deux peut être possible. Ce n’est pas comme si une simple relation amoureuse ne comportait pas déjà en elle-même un délicat équilibre à tenir.

Avec de la discipline, de la créativité et une certaine forme d’ouverture, il est tout à fait possible de conjuguer entrepreneuriat et vie à deux.

Sommaire

1. De la communication

Si la communication était déjà importante au sein de tout couple, ici, elle va s’avérer indispensable. Vitale même.

En ce qui me concerne, j’ai mis longtemps à comprendre ce terme.

Étant jeune, cela n’était pas un sujet : tout le monde communiquait ! « Chérie, on mange quoi ce soir ? » ou alors « Tu es plutôt quoi comme série ? ». Je vous rassure, j’ai évolué depuis sur la question.

En effet, il m’a fallu des années pour voir des strates s’empiler sur la notion de communication. Telle un archéologue qui découvre une nouvelle ère d’histoire à travers l’étude d’une nouvelle couche de sédiments, j’explorais la notion décidément très large de la communication.

Comprendre que communiquer était aussi savoir se taire. Et oui ! Mais ce n’est pas tout. Aller chercher les sentiments de l’autre. Écouter mais aussi comprendre les sentiments d’autrui. Et, enfin, comprendre que ce recueil ne nécessitait pas systématiquement de commentaires. Savoir écouter, c’est d’abord savoir se taire. Réellement.

En tant qu’entrepreneur·e donc, de comprendre que vous avez eu vos journées mais l’autre aussi. Et il n’y a pas que les entrepreneur·es pour avoir des journées compliquées. À bon entendeur…

S’il est important de prendre du feedback, il va vous être important d’en donner. Et encore plus si la question vous est posée.

En ce qui me concerne, je confesse être un très mauvais élève alors j’essaye de me concentrer sur les moments que je suis capable de partager. Et je partage.

Mon astuce à moi est de partager sur les victoires. Les grosses. J’ai beau être de nature discrète comme il m’est plus compliqué de taire les moments de joie alors j’en profite. Mais sans entrer dans les détails (à chaque jour suffit ma peine).

Pour le reste; pour les moments plus compliquées, voici une technique qui vient du management : la méthode D.E.S.C.

On peut appliquer cette méthode - très utile dans les situations potentiellement conflictuelles - dans de nombreuses situations dont celle de la communication au sein d’un couple.

Elle est très pratique pour faire part d’un problème sans donner l’impression d’agresser l’autre (en théorie et si la technique est correctement appliquée).

D pour décrire les faits. La première étape doit être factuelle. Froide sans jugement. “Tu eu 15 minutes de retard à nos derniers rendez-vous” plutôt que “Tu es jamais à l’heure.”

E pour exprimer ses émotions. Ici, vous parlez de ce que vous ressentez. Et uniquement de ce que vous ressentez. “Je suis déçu” plutôt que “Tu es décevant”.

S pour spécifier des solutions. Idéalement, sur l’angle de la suggestion. Ici, cela pourrait donner “As-tu une suggestion pour améliorer la situation ?”

C pour conclure. Pour cette dernière étape, on finit sur un plan d’action. “Donc la prochaine fois, tu essayes d’arriver 10 minutes à l’avance afin de ne pas nous faire rater la séance s’il te plaît ?


2. Vous avez deux projets. Votre entreprise et votre moitié

Si tout projet mérite un focus de tous les instants, cela ne doit pas signifier que votre partenaire doit avoir la sensation d’être négligée.

Puisque vous êtes constamment « connecté » en tant qu’entrepreneur·e, programmez-vous de vous rappeler au bon souvenir de votre moitié.

Quelques textos par jour ne devraient pas empiéter sur votre productivité, et vous rendrez le ou la destinataire heureux de cette délicate attention.

Mais rien ne vous oblige à vous arrêter en si bon chemin.

Vous n’êtes pas sur des horaires de bureau alors vous avez l’obligation de vous réserver des créneaux avec l’autre. L’idée est ici de vous positionner des rituels amoureux. Nous n’êtes pas en couple uniquement un 14 février comme un jour de Saint-Valentin mais bien toute l’année.

Et ces moments doivent être dédiés. Donc mails et téléphone portable devront être déconnectés. Ceci afin de profiter complètement du moment présent.


3. Soyez franc sur vos besoins

Un·e entrepreneur·e a besoin d’une forme très particulière de support. Et celui-ci est difficilement compris par les non-entrepreneurs. Soyez clair d’entrée de jeu sur vos attentes.

Si vous n’êtes pas encore « engagé·e » rien ne vous empêche de demander comment il ou elle voit la chose ? Comment perçoit-il une relation de couple avec une personne investie à 200% dans son travail ? Comment il ou elle pourrait vous aider dans votre activité ?

Si besoin, notez tout cela par écrit sur un calepin. Cette liste pourrait ensuite faire l’objet d’un échange.

Écrit ou pas, l’important est de vous mettre bien d’accord sur ce qui est acceptable ou pas. Ceci afin d’éviter les fâcheux malentendus.

Par-exemple, si vous êtes légèrement susceptible, il va être alors salutaire que la prudence soit de mise en cas de critiques négatives sur votre activité professionnelle.

Note, en cas de -nécessaire- travail sur vos émotions, cet article : Comment gérer ses émotions en tant qu'entrepreneur


4. Faîtes-en un·e partenaire

À propos du feedback. Nous terminerons là-dessus. Il y a des risques mais je trouve que la somme bénéfices-risques penche du côté bénéfice à solliciter son ou sa partenaire sur les questions professionnelles.

Déjà, il ou elle, a toutes les chances de se sentir considéré en étant sollicité. Et cela permet d’avoir un précieux avis extérieur. Une sorte de mentoring amoureux si je puis me permettre cette expression.

En tout cas, vous ne perdez rien à tester. Juste d’indiquer au préalable les limites. Par exemple d’indiquer que consultation ne vaut que consultation… Vous êtes et restez le ou la dirigeant·e de votre entreprise et c’est à vous qu’appartiendra toujours la prise de décision.


5. Pensez à remercier

Un conseil donné, un concurrent identifié, un repas fait le soir etc. juste de remercier. Cela paraît évident et pourtant… Si l’autre est rempli d’attentions, il peut être vive tentant de prendre cela pour une habitude.

Donc louez chaque heureuse initiative. Si vous avez des enfants et que vous élevez à deux vos enfants, juste de vous rappeler que si la chose est à peine supportable à deux ce que serait la vie seule.

Exprimer sa gratitude coûte si peu et son impact est si grand qu’il ne faut pas avoir peur d’en abuser.


Conclusion

Si un mot était à retenir de ce délicat édifice, il serait le suivant : communication. Il demande une discipline et une vigilance de tous les instants. L’entrepreneuriat ayant cette capacité de vous aspirer sans vous rendre compte. Donc considérez l’autre comme un 2nd projet. L’objectif étant son bonheur et épanouissement.

L’enjeu n’est pas mince, l’entrepreneuriat étant une activité très solitaire, tout soutien est alors très précieux.


Et aussi


En couple ou pas, vous avez envie de développer votre clientèle tout étant moins seul dans votre activité ? Rejoignez alors notre réseau d’affaires. C’est aussi un moyen de trouver des nouveaux clients via recommandation.